12 juillet 2012
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New-York, un quartier paisible du Queens, 1964.
Kitty Genovese, 28 ans, rentre de son travail nocturne vers 3 heures du matin. Un homme la suit avec une seule intention, la tuer puis la violer. Car Winston le (meurtrier) est nécrophile. Elle accélère le pas, mais cela ne suffira pas. Il l'agresse, en pleine rue, lui donne deux coups de couteau dans le dos. Elle s'affale. Il s'acharnera sur elle, une demi-heure... D'abord dans la rue, puis dans le vestibule de son immeuble, où elle a cru un court instant pouvoir lui échapper. Il s'acharnera sur son corps, lacéré, violé.
Trente huit témoins assistent à cette agonie, dont pas un n'intervient, pas un n'appelle la police...
La police a rapidement arrêté le coupable, lequel est passé aux aveux. Et pourtant l'affaire reste lourde et gênante. En effet, un point a été soulevé:
La jeune femme a été poignardée à mort, sous les yeux de ses voisins. Son martyr a duré plus de trente minutes, personne n'est intervenu dans l'intervalle.
Durant l'enquête, ils sont trente-huit à témoigner des cris, des appels au secours entendus, du suspect aperçu sur la scène du crime, du calvaire de la jeune Kitty. Un journaliste du NY Times s'interroge, trente-huit témoins et une passivité commune, comment est-ce possible ?
L'affaire secoue l'Amérique. Plus que l'horreur suscitée par le meurtrier pervers et nécrophile, c'est bien l'impassibilité des habitants d'Austin Street qui provoque l'incompréhension et la révolte.
Kitty Genovese, 28 ans, rentre de son travail nocturne vers 3 heures du matin. Un homme la suit avec une seule intention, la tuer puis la violer. Car Winston le (meurtrier) est nécrophile. Elle accélère le pas, mais cela ne suffira pas. Il l'agresse, en pleine rue, lui donne deux coups de couteau dans le dos. Elle s'affale. Il s'acharnera sur elle, une demi-heure... D'abord dans la rue, puis dans le vestibule de son immeuble, où elle a cru un court instant pouvoir lui échapper. Il s'acharnera sur son corps, lacéré, violé.
Trente huit témoins assistent à cette agonie, dont pas un n'intervient, pas un n'appelle la police...
La police a rapidement arrêté le coupable, lequel est passé aux aveux. Et pourtant l'affaire reste lourde et gênante. En effet, un point a été soulevé:
La jeune femme a été poignardée à mort, sous les yeux de ses voisins. Son martyr a duré plus de trente minutes, personne n'est intervenu dans l'intervalle.
Durant l'enquête, ils sont trente-huit à témoigner des cris, des appels au secours entendus, du suspect aperçu sur la scène du crime, du calvaire de la jeune Kitty. Un journaliste du NY Times s'interroge, trente-huit témoins et une passivité commune, comment est-ce possible ?
L'affaire secoue l'Amérique. Plus que l'horreur suscitée par le meurtrier pervers et nécrophile, c'est bien l'impassibilité des habitants d'Austin Street qui provoque l'incompréhension et la révolte.
Hélas, aujourd'hui ce comportement ignoble semble devenu banal, plus prompt à filmer et se transformer en voyeur le citoyen lambda, qu'à alerter ne serait-ce que les secours...
Quarante ans plus tard, Didier Decoin décide de prendre la plume et d'écrire tel le conteur et le cinéaste qu'il est, sa propre vision de l'histoire rendant hommage à Kitty, qui devient sous sa plume une héroïne tragique des temps modernes.
Editions Grasset