France: Bons plans, partir à l'étranger faire fortune et rentrer en France quand le ciel s'assombrit pour bénéficier de sa protection sociale : une formule choisie par nombre d'expatriés de retour au bercail en ces temps de crise.
.Dans le système actuel, il suffit à un expatrié de retour en France de présenter un contrat de travail d'une durée comprise entre un et 28 jours pour bénéficier de l'assurance-chômage au taux maximum, car basée sur son ancien salaire. (Sces Reuters)
S'il travaille plus d'un mois, c'est son nouveau salaire qui est pris en compte pour le calcul de l'indemnité.
Nombre de traders de retour de places financières dévastées par la crise comme Londres ou Genève se sont engouffrés dans ce système.
"Le but du jeu pour les traders ayant travaillé à Londres est de s'inscrire dans une boîte d'intérim ou dans une boîte comme Mc Do en France", a expliqué à Reuters un analyste financier bien au fait de la pratique, courante selon lui.
Et de rappeler qu' une seule journée de travail suffit pour avoir une feuille de paye et pour être reclassé comme personne ayant été licenciée.
"Tout le monde a parlé de cette pratique ici", a confirmé à Reuters le salarié d'une banque française à Londres.
Le coussin est d'autant plus confortable que les salaires des anciens expatriés étaient élevés.
(doux euphémisme)
"La période de référence pour le calcul des indemnités intègre leur salaire anglais. Les indemnités sont plafonnées, mais ça leur permet de toucher le plafond", poursuit l'analyste financier.
Selon les calculs du député socialiste Alain Vidalies, ce système peut permettre de percevoir jusqu'à 6366 euros par mois sans avoir jamais cotisé aux Assedic...
Contactés par Reuters, les services de la ministre de l'Economie Christine Lagarde et du secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, ne se sont pas exprimés sur le sujet.